MARIAGES PRÉCOCES ET FORCÉS: PLUS DE 52% DES ADOLESCENTES VICTIMES AU BURKINA FASO.
MARIAGES PRÉCOCES ET FORCÉS: PLUS DE 52% DES ADOLESCENTES VICTIMES AU BURKINA FASO.
Selon le rapport 2015-2016 d’Amnesty International, plus de la moitié des jeunes filles sont mariées avant l’âge adulte au pays des hommes intègres.
Citant l'UNICEF, Amnesty International confirme que plus de 52 % des femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans et 10 % avant l'âge de 15 ans. Les filles qui sont forcées à se marier ont parfois 11 ou 13 ans. Et la différence d'âge entre une fille et son futur époux peut être énorme. Dans certains cas, la mariée a entre 30 et 50 ans de moins que son « partenaire. »
Au Burkina Faso, seules 64,2 % des filles ont accès à l’éducation, mais elles sont nombreuses à être contraintes d’interrompre leur scolarité pour se marier ou effectuer des travaux domestiques ou d'autres tâches. À l’âge de 19 ans, la majorité des filles sont mariées et presque la moitié d’entre elles ont déjà un enfant au moins.
Les mariages précoces et forcés sont illégaux, mais la loi n'est pas appliquée de façon stricte. Car elle ne s'applique pas aux mariages traditionnels et religieux, qui sont très courants.
Les filles sont fréquemment soumises au mariage précoce et forcé parce qu’il est considéré comme un moyen de consolider les relations entre groupes sociaux ou familles, la promesse de mariage pouvant se faire parfois dès la naissance ou au cours de l'enfance de la future mariée.
En 2015, le Burkina Faso a adopté une stratégie nationale visant à faire reculer de 20 % le mariage précoce d’ici 2025.
AMNESTY INTERNATIONAL